L'Évangile de Saint Marc : CInquième étape de lecture

Lire 11,1 à 13,37 : Le jugement de Jérusalem

Cette section rassemble plusieurs événements et enseignements, à Jérusalem, dans une tension de plus en plus forte entre Jésus et ses adversaires.

On pourra noter les nombreux aller-retour mentionnés entre Jérusalem, son Temple, et Béthanie, village situé à moins de 3 km : tous les soirs, Jésus sort de Jérusalem et se rend à Béthanie (ch 11, v 1, 11, 12, 15, 19, 27…).

Remarquons les épisodes les plus caractéristiques :

 L’entrée messianique à Jérusalem (11,1-11) que nous commémorons le jour des Rameaux.

La relation de Jésus à la ville de Jérusalem est complexe : ville du roi David, ville sainte par son temple, ville où siègent les chefs religieux, ville qui tue ses prophètes, ville sur laquelle il a pleuré… (Lc 13,34-35 ; 19,41-44)

La foule acclame Jésus en tant que descendant royal (‘Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père’).  Et cependant, pour entrer dans la ville, Jésus avait choisi la monture familière du peuple, un petit âne, plutôt que la monture normale d’un roi. C’est le signe d’un Messie humble.

Les vendeurs chassés du Temple (11,15-19) : n’y voyons pas seulement une sorte de ‘sainte colère’. C’est un acte extrêmement grave, au cœur – même de la religion d’Israël. Un acte d’autorité sur la religion.

Jésus veut non seulement  que le Temple soit consacré exclusivement au culte, à la prière – et non au commerce – mais en outre il reprend une parole prophétique : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations », c'est-à-dire, pas seulement pour le peuple juif, mais aussi pour les païens ! Aussitôt, les chefs religieux se concertent pour le faire périr (11,18).

La parabole des vignerons homicides (12,1-12) : Jésus s’adresse aux chefs religieux (11,27 : grands prêtres, scribes et anciens), les tenant d’avance responsables de sa mort ;

- il annonce sa Passion : « son fils bien-aimé… ils respecteront mon fils … ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne » ;

-  mais aussi sa résurrection : « la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » ;

- et, suprême provocation : le Maître du domaine fera périr ces vignerons (les chefs religieux) et donnera la vigne à d’autres.

L’enseignement sur la résurrection des morts (12,18-27). Ce texte est précieux, parce que c’est le seul moment des évangiles où Jésus donne un enseignement à ce sujet.

À l’époque de Jésus, certains groupes religieux, plutôt ‘traditionalistes’, comme les Sadducéens,  ne croyaient pas à la résurrection des morts, parce que, disaient-ils, ce n’est pas annoncé explicitement dans les Écritures. Bien qu’on puisse en deviner le ‘pressentiment’ dans plusieurs passages des prophètes ou des sages, la résurrection n’est effectivement affirmée que dans des textes tardifs (par exemple dans le 2° livre des martyrs d’Israël, 2 M 7,9, daté d’environ 160 av. Jésus Christ).

Le discours ‘eschatologique’ ou discours ‘sur la fin’ (ch 13).

« Rien dans ces paroles n’annonce autre chose que la crise messianique imminente et la délivrance attendue du peuple élu, qui s’est produite en fait par la ruine de Jérusalem, la résurrection du Christ et son avènement dans l’Église » (note de la Bible de Jérusalem)

Jésus annonce la fin de Jérusalem.

« Rien dans ces paroles n’annonce autre chose que la crise messianique imminente et la délivrance attendue du peuple élu, qui s’est produite en fait par la ruine de Jérusalem, la résurrection du Christ et son avènement dans l’Église » (note de la Bible de Jérusalem)

 

Pour nous, ne retenons qu’une chose : le Seigneur reviendra !

Pour télécharger la fiche, cliquez ici