Oui, Jésus vient, il est le Sauveur !

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Homélie du troisième dimanche de l'Avent 2022

Jean-Baptiste est au fond de son cachot, sans doute à Machéronte, en Transjordanie, donc à l’est du Jourdain, dans la forteresse d’Hérode. Jésus lui a demandé le baptême, nous rejoignant ainsi au plus bas de nos vies. Constatation spirituelle en même temps que géographique car il semble que ce lieu, le lieu du baptême soit le lieu le plus bas de la terre émergée, 470 mètres au-dessous de la méditerranée.

Pour le moment, mettons-nous à la place de Jean le Baptiste. Jésus a commencé son ministère, sa vie publique au moment ou Jean fut arrêté par Hérode. Jean l’avait désigné, montré du doigt : « Voici l’agneau de Dieu ». Plusieurs de ses disciples sont alors devenus disciples de Jésus, dont très probablement l’autre Jean, le frère de Jacques.

Il est au fond de son cachot d’où il a entendu parler des œuvres de Jésus, mais il envoie ses disciples demander à Jésus : « es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? »

Vous comprenez son trouble ? Le comprenez-vous ? Ne connaissez-vous pas parfois vous aussi ce même trouble ? On nous promet le bonheur et nous n’avons à certains moments de nos vies que du sang et des larmes ! On nous parle, l’église nous parle de la joie de l’évangile et nous sommes les derniers de tous les peuples comme dit au moins un psaume. On nous fait chanter le dimanche de la joie, la joie du dimanche, et nous sommes témoins de guerres réelles et de fausses joies, comme le foot par exemple mais n’y voyez rien de méprisant, des joies, fugaces qui nous aident, si c’est une aide, à oublier la difficulté des jours, du pain et des jeux – et à quel prix – pour nous distraire.

Et pourtant Jésus révèle aux disciples de Jean ce qui est peut-être invisible aux yeux centrés sur nous-mêmes. Il leur dit en quelque sorte : redressez la tête, regardez plus haut : les boiteux marchent, les aveugles voient, les sourds entendent, la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvre »

Oui, Jésus vient. Il est le Sauveur. Jésus, celui qui sauve. Redressez la tête pour voir l’horizon, et posez les actes que Jésus pose. Soutenez vos frères par la prière et les actes, par des gestes et des paroles qui nous font quitter les futilités qui colonisent la fête de Noel pour aller vers ce qui vraiment rend heureux : servir nos frères.

Père Gérard Faure, curé

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