Le Pain de l'Amitié

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« Personne ne repart d’ici sans manger »

 

Situé derrière l’église Saint-Nicolas, à Bordeaux, le "Pain de l’amitié" ouvre tous les jours les portes de son restaurant et sert près de 120 repas quotidiennement.
Après le lancement d’une épicerie il y a quelques années, une borne numérique viendra bientôt compléter l’aide apportée aux foyers les plus précaires.
« Le Pain de l’Amitié a démarré en 1983, lorsque trois personnes de Saint-Vincent-de-Paul ont décidé de servir de la soupe chaude aux gens qui n’avaient rien à manger » se souvient Jean Bullet, directeur du Pain de l’Amitié. D’abord installés au sous-sol d’un bâtiment situé derrière l’église Saint-Nicolas, l’accueil et la distribution de repas ont rapidement dû faire face à un public de plus en plus nombreux. « Pour des questions de sécurité et de salubrité, il a été décidé, en 2012, de créer une association loi 1901 à part entière et de construire des locaux sur le terrain voisin, demandé à la mairie », explique-t-il. 

À quelques mètres de la rue Saint-Nicolas, le restaurant du Pain de l’Amitié est ouvert toute l’année (excepté du 15 juillet au 31 août), 7 jours sur 7, et sert en moyenne 100 à 120 repas par jour. « Cela représente environ 30 000 repas à l’année. Nous accueillons des personnes qui sont en errance ou en grande précarité. Il s’agit principalement d’hommes, qui n’ont pas forcément de logement, mais aussi quelques femmes et familles. Certains ont un logement mais pour tout un tas de raisons (précarité énergétique, insalubrité) ne peuvent pas cuisiner chez eux et viennent manger au restaurant. » « Côté épicerie, nous accueillons ces dernières années des familles, dont beaucoup de familles monoparentales. Nous voyons aussi venir de plus en plus de jeunes, et des retraités. »

Si le Pain de l’Amitié peut servir des repas tous les jours c’est, avant tout, grâce à la présence de nombreux bénévoles présents au quotidien. 8 à 9 d’entre eux sont ainsi nécessaires pour assurer la préparation et le service des repas. Des équipes qui changent toutes les semaines. Pour les denrées, « nous nous approvisionnons auprès de la Banque alimentaire, ce qui nous permet de limiter nos coûts. Nous demandons une participation d’1,5 euros par repas » explique Jean Bullet. « Mais bien sûr, personne ne repart sans manger et si la personne n’a pas l’argent, le repas lui est offert. »

Au-delà de l’aide alimentaire, le Pain de l’Amitié est aussi un lieu convivial. « C’est pour certains le seul moment de la journée où ils auront l’occasion de parler, de discuter. Nous connaissons petit à petit leur situation, et nous pouvons les orienter vers d’autres associations susceptibles de les aider dans leurs démarches et accès aux droits. » Régulièrement, les bénévoles qui tiennent l’accueil et vendent les tickets pour les repas mettent ainsi en relation les personnes accueillies avec les services du PIMMS1, de l’ARE 332 ou de l’ASPE3.

Afin de répondre davantage à ce besoin d’orientation, le Pain de l’Amitié s’apprête à installer une borne numérique, autonome en énergie, à proximité du restaurant. « Cette borne offrira un accès à Internet. Les personnes pourront ainsi joindre les services sociaux de la ville de Bordeaux, effectuer des démarches en ligne, recharger leurs portables. Cela réduira un peu la fracture numérique ». Validé et subventionné par Bordeaux Métropole, le projet devrait être concrétisé d’ici l’été.

Source : Église Catholique en Gironde


1. PIMMS, structure ressource, sans rendez-vous, qui a pour but de faciliter l’accès aux droits et à l’utilisation des services publics, 213 bis cours de la Marne, Bordeaux, bordeaux@pimms.org

2. ARE 33, association de réinsertion par le travail , 50 rue de Marseille, Bordeaux.

3. ASPE, agence de services à domicile, 18 Rue du Cloître, Bordeaux.

 

Epicerie_pain_amitié

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